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L’impact sous-estimé des nuisances sonores

Les nuisances sonores qu’elles soient diurnes et/ou nocturnes peuvent engendrer de réels troubles psychologiques et physiologiques. Selon une étude de BruiParif, le bruit est « la seconde cause de morbidité derrière la pollution atmosphérique ». Les nuisances sonores comptent parmi les facteurs de risque en milieu urbain, malheureusement largement sous-estimés.

Source de conflits de voisinage, la pollution sonore est également génératrice de perturbations physiques de l’organisme (qui vont bien au-delà d’un simple mal-être auditif) et de troubles psychologiques (stress, anxiété). 

Qu’appelle-t-on « nuisances sonores » ? 

Le bruit est une des nuisances majeures de la vie quotidienne. En réalité, la pollution sonore est omniprésente, tout particulièrement dans les zones urbaines.

Les sources de bruit peuvent provenir de : 

  • l’aérien (bruits de voix, musique, plus largement les bruits de voisinage) ou du transport aérien ;
  • les impacts (bruits de pas, de chocs, de déplacements de meubles) ;
  • les bruits d’équipements collectifs ou individuels (ascenseurs, chaudières, climatisation) ;
  • la voie publique (transport routier, ferroviaire)
  • des appareils professionnels et domestiques (tondeuse, marteau-piqueur…)
  • les bruits liés à l’activité industrielle (infrastructures, usines …)

Alors que le tapage nocturne ou diurne est réglementé par la loi, les autres sources de nuisances sonores sont difficilement mesurables et donc gérables.

Une enquête relayée par l’ADEME (Agence de la transition écologique) rapporte que la pollution sonore est ressentie pour deux Français sur trois. Egalement, deux tiers des Français se disent personnellement gênés par le bruit à leur domicile. Mais la gêne est loin d’être la conséquence la plus significative du bruit.

Les conséquences des nuisances sonores

« Les conséquences sanitaires dépassent la simple gêne occasionnée. Les habitants des zones les plus touchées en nuisances sonores peuvent perdre jusqu’à 3 ans de vie en bonne santé ». 

Etude de Bruitparif – Relayée par le Monde 2019

Une mauvaise qualité de sommeil

D’ailleurs, selon l’Institut National du sommeil et de la Vigilance, un quart des Français se plaignent d’un sommeil de mauvaise qualité. La pollution sonore est l’une des causes de la mauvaise qualité de sommeil. Garantir une bonne nuit de sommeil, passe par s’assurer que le bruit dans la chambre est inférieur à 30db (décibels).

Une perte progressive de l’audition

Pour les nuisances sonores importantes, les conséquences peuvent être plus graves. En outre, l’exposition prolongée au bruit intense détruit progressivement les cellules auditives.

Agressivité, stress et dépression

A l’inverse des animaux sauvages qui peuvent encore se permettre de fuir les centres urbains, les Hommes doivent vivre dans un environnement pollué de  » bruit « , de vibrations négatives et d’infrasons.

Les nuisances sonores provoquent une gêne, un stress qui perturbe l’organisme, entraînant des problèmes d’irritabilité et de dépression.

La règlementation et les initiatives gouvernementales

Pour 54% des français, le bruit des transports (trafic routier, voie ferroviaire et aéroport) serait les principales sources de nuisances sonores. Les nuisances auditives liées aux comportements des voisins bruyants sont représentées dans une moindre mesure.

Le bruit causé par les transports pose de nouvelles problématiques et demande de nouveaux plans d’action.

  • 3 millions de passages par an sur les grandes infrastructures routières
  • 50 000 mouvements par an pour le trafic aérien
  • 30 000 passages de train à l’année

Les collectivités mettent à jour des cartes d’exposition aux bruits dans les zones à forte nuisance comme les aéroports et les autoroutes. Ces cartes sont renouvelées tous les 5 ans. Elles permettent une mise en place de plans d’action en faveur de la réduction des bruits.

Le Code de l’environnement pour la Lutte contre le Bruit règlemente les activités génératrices de pollution sonore par l’articles L.571-1 :

Les dispositions du présent chapitre ont pour objet, dans les domaines où il n’y est pas pourvu, de prévenir, supprimer ou limiter la pollution sonore, soit l’émission ou la propagation des bruits ou des vibrations de nature à présenter des dangers, à causer un trouble excessif aux personnes, à nuire à leur santé ou à porter atteinte à l’environnement.« 

Code l’environnement pour la Lutte contre le Bruit

Quand les mairies prennent le relai…

Certaines mairies, comme celle de Cannes, ont ainsi pris les devants et édité une charte communale contre les nuisances sonores. Ce type de démarche représente un engagement des collectivités territoriales en faveur de l’amélioration de la qualité de vie des citoyens.

En prenant en compte le ressenti des habitants vis-à-vis du bruit, les initiatives permettent d’engager une démarche pour l’élaboration de stratégies de limitation de la pollution sonore.

Le bruit est un problème de santé publique. Même faible, il est de moins en moins toléré. Des innovations peuvent y remédier, mais elles tardent à être adoptées en France« 

Le Monitor – Le casse-tête des nuisances sonores

Face au « retard » des pouvoirs publics dans la prévention et le traitement de la pollution sonore, il existe heureusement des solutions pour diminuer les conséquences des nuisances sonores.

Quelles sont les solutions contre le bruit ?  

Avant de connaître les méthodes pour lutter contre les potentielles nuisances sonores, il est recommandé d’évaluer la cause et le niveau d’exposition à la pollution sonore.

Le recours règlementaire et juridique

Le recours aux autorités compétentes reste pour le moment le seul moyen de prouver et de remédier à certaines nuisances sonores telles que les bruits du voisinage. Une fois le mandataire de la source sonore identifié, des verbalisations forfaitaires s’appliquent allant de 68 à 180 euros.  

En revanche, pour les autres sources de pollution sonore, c’est plus complexe. Il est parfois nécessaire de passer devant un tribunal civil si et seulement si le bruit a provoqué des dommages importants. Encore faut-il le prouver …

Et c’est justement pour éviter d’habiter dans une zone à risque de bruit qu’une solution existe. La solution: réaliser un diagnostic de nuisances sonores de son futur lieu de vie, ou juste après l’achat en cas de travaux.

La prévention avant d’acheter un bien immobilier

Le Diagnostic Immobilier Santé Environnementale D.I.S.E permet de s’assurer qu’un lieu est préservé de toutes nuisances sonores.

Le propriétaire d’un bien immobilier n’est pas tenu par la loi d’informer le locataire ou l’acheteur du niveau de nuisances sonores. C’est pourtant l’un critère déterminant dans l’achat de tout bien immobilier. Sans tranquillité, vous ne profiterez pas de votre foyer !

Le Diagnostic Immobilier de Santé Environnementale permet :

  • d’évaluer dans un premier temps le niveau de bruit ambiant au pic de pollution sonore en amont de l’achat d’un bien
  • ou bien de connaître le niveau d’exposition pour mieux calibrer les travaux d’isolation en amont de l’emménagement
  • enfin, de s’assurer de vivre dans un lieu qui permette une bonne qualité de vie, un confort suffisant

A réception du rapport de Diagnostic  D.I.S.E, les futurs propriétaires sauront quels types de travaux acoustiques ils devraient réaliser. En effet, isoler les murs, le plafond ou les portes ne donne pas les mêmes résultats !

Les solutions techniques se multiplient. Ainsi, l’isolation des façades extérieures apporte une protection contre les bruits extérieurs de 30 dB au minimum.

Dans tous les cas, l’insonorisation de votre lieu de vie réduira votre stress et anxiété, et à terme peut faciliter les capacités cognitives.

Le bruit gêne 1 Français sur sixau point de lui donner envie de déménager. Certes, les causes de pollution sonore sont nombreuses, mais il existe des moyens à mettre en œuvre avant d’en arriver là.

Si vous pensez acheter un bien immobilier ou si vous vivez actuellement dans une zone affectée par les nuisances sonores, faites confiance à l’expertise du Diagnostic Immobilier de Santé Environnementale (D.I.S.E ®) pour trouver les meilleures solutions.